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Nouvelle Zélande - Episode 15

Travail pour Gourmet Summerfruit à Roxburgh

Du 02/01/2019 au 20/01/2019

LE PARCOURS


LE RESUME

Cet épisode est le résumé d'un peu plus de deux semaines de travail à ramasser des bleuets et des cerises dans les vergers de Gourmet Summerfruit, une des nombreuses entreprises d'horticulture de la région de Roxburgh ! Nous finissons par une journée à aller chercher de l'or avec un contact que nous avons dans la région...

LE RESUME VIDEO


DANS LE DETAIL

Mercredi 2 janvier 2019 – Direction Alexandra

Pour resituer l'histoire il faut que l'on démarre par une petite explication : il y a quelques jours, Mélodie, une fille qui a travaillé avec nous dans les vignobles à Cromwell, nous avait contacté pour nous informer qu'elle travaillait dans une packhouse (endroit où on emballe les fruits) à Roxburgh et qu'ils cherchaient peut-être du monde. Nous avions envoyé un mail au contact qu'elle nous avait donné. La personne en question, une fille du nom de Sarah, nous avait répondu par texto en nous demandant si l'on préférait faire du packing (conditionnement) ou du picking (cueillette) de fruits. Nous avions répondu que nous préférions le packing car Aurélie ayant le vertige, elle ne se sentait pas de monter aux échelles pour cueillir des fruits. Mais nous avions nuancé en disant que nous restions ouvert pour une éventuelle place en picking. Et depuis ce message il y a deux jours, nous n'avons pas eu de réponses...

Au réveil de ce 2 janvier donc, nous décidons de contacter cette Sarah pour savoir pourquoi nous n'avons pas de nouvelles, nous mettons ça sur le compte des fêtes de fin d'année. Et bien pas du tout, au téléphone, elle nous dit tout simplement qu'il n'y a plus de places vacantes au packing mais seulement au picking et donc comme nous étions intéressés par le packing, elle n'a pas jugé nécessaire de nous recontacter...mais dans ce cas là pourquoi nous avoir demandé ce que nous préférions ?? Bref une fois de plus, nous sommes témoin de la magnifique gestion et communication des Kiwis...Nous lui disons donc que nous sommes quand même intéressés par le picking et que nous passerons demain à leur bureau pour discuter de tout ça !

Nous quittons ensuite Cromwell et nous nous rendons à Alexandra. Sur la route, nous prenons en stop trois québecois qui se rendent à Roxburgh pour aller travailler, devinez où...dans les cerises évidemment ! Ils nous disent que ce sont des cueilleurs de métier au Canada, et qu'ils ont fait plusieurs vergers atour de Cromwell mais qu'il n'y a pas assez de cerises pour gagner convenablement, donc ils migrent vers Roxburgh pour retenter leur chance, on se dit qu'on est sur la bonne route pour trouver du travail :)

Nous nous arrêtons à Alexandra où nous les déposons et allons faire quelques courses, notamment un nouvel oreiller pour Thibault qui n'en peut plus d'avoir la nuque et le dos pété dans le van ^^

Nous allons ensuite dormir sur un freecamp près d'un barrage sur la route de Roxburgh. Le décor change complètement, les collines avoisinantes sont jonchées d'énormes cailloux venus d'on ne sait où, c'est très désertique mais très joli !

 

Jeudi 3 janvier 2019 – Qui veut du travail ?

Nous nous rendons ce matin en premier chez Gourmet Summerfruit pour discuter avec Sarah des postes à pourvoir dans le picking. Nous arrivons au bureau et un type à l'accueil nous dit bonjour puis sans que l'on ait le temps de poser la moindre question, il nous tend un formulaire chacun à remplir. Nous remplissons sans trop réfléchir et à la vue du nombre de personnes qui rentrent et qui sortent en venant demander du travail et auxquelles ils font remplir le formulaire, nous comprenons vite que les jobs à pourvoir ne se comptent pas sur les doigts de la main mais qu'ils sont en train de créer une armée de cueilleurs ! Une fois le formulaire rempli, nous échangeons avec le type à l'accueil et il nous dit qu'en effet il faut monter à l'échelle pour les cerises, et qu'il n'y a plus de place dans la packhouse mais qu'il cherchent des gens pour cueillir les blueberry (bleuets). Nous disons que c'est parfait et c'est parti, rendez-vous demain pour le premier jour de travail !

Nous passons le reste de la journée à prendre nos marque en visitant Roxburgh, petite bourgade qui s'articule autour d'une rue principale. C'est petit mais mignon et il y a tout ce qu'il faut!

Nous nous rendons ensuite à la piscine municipale pour prendre un bain :) Il s'agit d'une piscine extérieure non chauffée mais c'est cool, les douches des vestiaires font mal tellement elles sont gelées (vraiment, de toutes les eaux froides que l'on a testé, celle-là est de loin la pire !). Nous discutons avec la dame de la piscine qui nous dit que l'on peut acheter la clé à la bibliothèque pour avoir accès de 9h à 21h alors que la piscine ferme à 17h. Comme nous finirons sûrement à 17h, nous nous disons que c'est une bonne option pour avoir accès à une douche (même froide) après le boulot ^^ Nous passons donc au i-site qui fait aussi office de bibliothèque où nous achetons la fameuse clé ! C'est 30 dollars mais ils nous en rendent 20 quand on ramène la clé, donc 10 dollars pour l'accès à la piscine et à la douche c'est plutôt cool :)

Nous allons ensuite dormir au freecamp de Pinders Pond qui sera notre halte pour les deux prochaines semaines.

 

Vendredi 4 janvier au Dimanche 6 janvier 2019 – Blueberry Picking

Ce matin, nous avons rendez-vous à 7h pour une petite induction sécurité pour notre premier jour. Nous sommes une petite équipe d'une quinzaine de personnes dont quelques français et beaucoup d'asiatiques ^^ Après la réunion de 30 minutes où nous signons notre contrat, nous partons pour les champs de blueberry situés pas loin. Comme dans les vignes nous ne travaillons pas quand il pleut où quand il fait trop chaud. Par contre ce n'est pas pour les travailleurs que nous sommes, comme nous le pensions au départ, mais pour les fruits...et oui si il pleut ou qu'il fait trop chaud, les fruits sont plus fragile et la cueillette peut les abîmer !

Nous sommes payés au rendement et à l'entrée du verger est indiqué le prix au kilo selon l'espèce cueillies.

A savoir, ici en NZ, si nous n'arrivons pas à atteindre le salaire minimum de 16,50 dollars de l'heure, ils sont obligés de nous payer au salaire minimum. Cela permet d'avoir une garantie de salaire à l'heure. Nous apprendrons en discutant avec des saisonniers français que ce n'est pas le cas en France où certains jobs sont payé uniquement au rendement sans minimum garanti...on est un peu surpris, vu les contrats néo zélandais on ne s'attendait pas à ce que la France offre encore moins d'avantages...

Nous commençons à cueillir, chacun dans un rang, nous sommes assis sur des petits chariots sur roulettes qui nous permettent de nous déplacer le long du rang sans trop se fatiguer ! Malheureusement, il est interdit de prendre des photos et des vidéos donc nous n'avons que la photo qui suit à partager avec vous :(

Les journées se terminent tôt, trop tôt même et il est difficile de cueillir plus de 50 kg par jour ce qui n'est pas extrêmement rentable. De plus, c'est un peu la guerre, surtout avec les asiatiques sans scrupules, qui ne ramassent que les grosses et terminent donc leur rang plus vite pour finir dans le rang des autres...cela amène quelques discussions houleuses entre cueilleurs sous les yeux ahuris et incompétents des managers...autant dire que lorsque le dimanche Thibault reçoit un texto disant qu'il cherche des volontaires pour les cerises, il n'hésite pas longtemps !

 

Lundi 7 janvier au dimanche 20 janvier 2019 – Cherry Picking

Le ramassage des cerises commence à 6h30, celui des bleuets à 8h00. Aurélie dépose donc Thibault à l'entrée des cerisiers et Aurélie part 1km plus au sud à l'entrée des bleuets. Vers 8h00 , Sue, la manager des bleuets voit Aurélie devant la grille et vient lui dire que le ramassage des bleuets a été repoussé à 11h . En effet, à cause de la pluie qui est tombée la veille les bleuets sont trop fragiles pour être cueillis. Sue a quand même pitié d'Aurélie qui est là depuis 6h45 et s'arrange pour la faire démarrer à 8h00, au programme préparation des caisses qui servirons au ramassage des bleuets, le reste des pickers arrivent à 11h et la journée continue jusqu'à 17h00.

De son côté Thibault commence le premier jour dans les cerises. Après une introduction rapide pour apprendre comment les ramasser correctement, c'est parti ! C'est plus fatigant mais plus varié que les blueberry. On ramasse des Stardust qui sont des cerises blanches. Thibault atteint les 23 buckets le premier jour ce qui correspond à la rentabilité minimum, ce qui n'est pas trop mal ^^

Le lendemain la journée commence également à 6h30 dans les cerises pour Thibault et à 9h00 dans les bleuets. Aurélie dépose Thibault aux cerises et pour patienter jusqu'à 9h00 va prendre son petit-déjeuner à la salle de pause du packhouse où il y a du thé et du café :).

En fin de journée Thibault retrouve Aurélie et il a une bonne nouvelle à lui annoncer, il a discuté avec les managers des cerises qui sont ok pour qu'Aurélie n'ai pas a utiliser les échelles. Ils pourront donc partager une « row », rangée de cerisiers, et pendant que Thibault fera le haut des arbres à l'échelle, Aurélie pourra faire le bas !

Le mercredi nous nous retrouvons donc tous les deux dans les cerises et ça fonctionne plutôt bien donc nous décidons de passer définitivement dans les cerises pour deux raisons : d'un les journées sont plus longues et il y a possibilité de gagner plus avec le rendement, de deux, cela évite les embrouilles avec les autres cueilleurs, notamment les asiatiques ^^

Petit point sur le rendement, nous sommes payés 6 dollars brut par bucket de 5kg. Il nous faut donc faire 2,75 buckets de l'heure pour avoir le salaire minimum (16,5 dollars de l'heure brut). Évidemment cela dépend beaucoup des arbres, du nombre et de la répartition des cerises, de leur variété et du nombre d'heure travaillée dans la journée mais au cours d'une journée classique de 9 heures, Thibault parvient aisément à faire entre 30 et 40 buckets (pour une rentabilité minimum attendue de 25 buckets) de plus on travaille 7 jours sur 7 donc on arrive à gagner un peu de sous. En deux semaines de travail, Thibault aura gagner 2400 dollars soit 1400 euros ! Aurélie au salaire minimum aura gagner environ 1800 dollars soit 1100 euros. A titre de comparaison, les canadiens que nous avions pris en stop à Cromwell travaillent aussi ici et la cueillette de cerises est leur métier. Dans un bon jour, ils peuvent atteindre 80 buckets...soit le double de Thibault et soit environ 400 dollars net par jour pour atteindre quasiment les 10 000 dollars mensuel (environ 5500 euros net). On comprend mieux que certaines personnes en fassent leur métier !

Donc nous voilà partis pour une quinzaine de jour à cueillir les cerises et notre rythme se résume aux étapes suivantes que nous n'oublierons pas :

  • Réveil à 5h30 au freecamp de Pinders Pond.

  • Démarrage du ramassage à 6h30 (ou 7h selon les jours).

  • « Lunch break » de 30 minutes à 12h30 que l'on expédie souvent en 15 minutes (et oui il faut faire du bucket ^^). On ne prend d'ailleurs pas les deux poses de 15 minutes du matin et de l'après-midi.

  • Fin de journée entre 15h30 et 17h selon les jours. Nous finissons souvent la journée avec les mains noires, stigmates de tous les produits qu'ils balancent sur les cerises...

  • Passage à la supérette pour le repas du soir et à la piscine municipale où l'on est tout seul pour quelques longueurs et pour la douche. Parlons un peu de la douche...Thibault l'a surnommé « la douche du prisonnier ». En effet les vestiaires font flipper et la douche, comme expliqué précédemment, est vraiment GELÉE mais en plus le jet est tellement fort qu'il fait mal !! Petite impression d'être au fond d'un prison et de se faire laver à coup de lance à incendie par le gardien ^^ Mais franchement, à force des jours on s'y fait !

  • Dîner et (courte) soirée avec un couple de cueilleurs québecois en or que nous avons rencontré, Yolaine et Jules, que nous espérons vraiment revoir au cours de notre voyage tant le temps passé ensemble était plaisant ! Nous retiendrons les supers recettes partagées (les burgers, les blés d'indes, les sandwichs aux œufs ^^), les après-midi détente quand on travaille pas, les échanges sur les différences amusantes entre nos deux pays, etc...

  • Retour pour dormir à Pinders Pond vers 21h-22h.

Nous finissons notre travail le vendredi 18 janvier car nous avons un contact pour travailler dans une ferme le lundi suivant et voulons profiter des deux derniers jours à Roxburgh pour chercher de l'or et faire un peu de logistique !

 

Samedi 19 janvier 2019 - Alexandra

Aujourd'hui, nous profitons de notre premier jour off pour faire une grasse matinée jusqu'à...8h30 ! Et oui, le corps s'est bien habitué à se lever à 5h30 donc pas facile de dormir jusqu'à 11h mais rien que 8h30, ça requinque :)

Nous décidons de partir pour Alexandra pour y faire une lessive et quelques courses. Une dame nous interpelle sur le parking du supermarché pour nous proposer du travail dans une packhouse autour d'Alexandra ! Elle nous donne également un contact pour travailler dans l'île nord à partir de fin février, nous prenons le contact :)

Le reste de la journée se résume à sieste et retour à Roxburgh pour la soirée avec Yolaine et Jules !

 

Dimanche 20 janvier 2019 – Gold Panning

Aujourd'hui nous commençons la journée par un petit footing le long de la rivière qui longe le freecamp.

Nous rendons ensuite visite à Stuart, un habitant de Roxburgh dont Norma nous avait donné le contact. Pour ceux qui suivent, Norma est une dame que nous avions rencontré à Goldsborough sur la côte ouest (cf. épisode 8). C'est elle qui nous avait appris tout ce qu'on sait sur la recherche d'or et c'est aussi avec elle que nous avions trouvé nos premières (et quasiment seules) paillettes ^^ Elle nous avait conseillé si l'on passait à Roxburgh de nous rendre chez Stuart qui a une activité autour de la recherche d'or. C'est apparemment chez Stuart qu'elle a appris à chercher de l'or !

Nous nous rendons donc chez ce Stuart et avons l'excellente surprise de découvrir que Norma et son mari Eric sont également ici, installé dans le jardin avec leur camping car :) Nous sommes extrêmement heureux de se retrouver ici ! Ils sont également en compagnie d'un couple d'amis hollandais. Nous passons donc une superbe après-midi avec toutes l'équipe.

Stuart est adorable et a monté une activité dans son (immense) jardin car celui-ci est sur les anciennes terres minières de NZ. Il a également monté une petite salle faisant office de musée où il nous montre un petit film dont il est l'acteur présentant l'histoire de l'or à Roxburgh.

Il nous emmène ensuite dans le jardin pour creuser et chercher de l'or. Il utilise des gouttières striées et de l'eau pour dégrossir le travail et enlever tout les gros cailloux. C'est extrêmement efficace, nous gagnons un temps fou et parvenons à trouver plus d'or en 2h dans son jardin que durant toutes nos escapades dans les différentes rivières de NZ. Stuart est vraiment sympa et c'est un plaisir de partager cette expérience avec lui !

Nous finissons l'après-midi par un petit thé avec Norma, son mari et le couple hollandais. Nous partons ensuite passer notre dernière soirée en compagnie de Yolaine et Jules.

 

Ceci marque la fin de cet épisode 15 qui représente pour nous une belle expérience dans la cueillette de fruits en NZ notamment dans les cerises dont tout le monde parle ici ! Nous partons demain pour rejoindre une ferme pour une semaine de travail bénévole. Nous vous donnons donc rendez-vous au prochain épisode...